Politiques

L’institutionnalisation du dialogue social contribue à garantir les conditions nécessaires pour développer la production (M. Akhannouch)

Dpress

 Le Chef de gouvernement, Aziz Akhannouch, a affirmé, mardi à Rabat, que l’engagement continu dans le processus de l’institutionnalisation du dialogue social dans le Royaume est à même de donner une impulsion supplémentaire pour garantir les conditions nécessaires pour développer la production et permettre aux entreprises de faire face aux défis économiques.

Répondant à une question centrale à la Chambre des conseillers, lors de la séance mensuelle consacrée à la discussion des politiques publiques, axée sur le thème “le dialogue social, consécration de la notion de l’équité sociale et mécanisme pour la réalisation du développement économique”, M. Akhannouch a salué l’émergence d’une nouvelle génération d’acteurs économiques ayant une “esprit solidaire et un sens patriotique sincère”, mettant en exergue l’implication et l’interaction immédiate des chefs d’entreprises lors du premier round de dialogue social.

Cet engagement, a-t-il poursuivi, “nous incite à l’optimisme quant à l’avenir de l’entreprise marocaine, en tant qu’établissement national à responsabilité sociale et partenaire sur la contribution duquel, le gouvernement compte pour mettre en œuvre les objectifs de l’Etat social”.

Le règlement des autres questions objet du dialogue social, notamment la mise en place d’un dispositif légal efficient relatif aux modalités d’exercice du droit à la grève et la mise à niveau des conventions collectives “est de nature à conforter les possibilités d’instaurer l’équilibre requis et de consacrer la paix”, a-t-il-fait remarquer.

De même, M. Akhannouch a souligné que le climat politique actuel a favorisé l’instauration et la promotion d’un climat de confiance entre le gouvernement et les partenaires socio-économiques, ce qui permettra indubitablement de baliser le terrain à un dialogue sérieux et un consensus constructif entre les différentes parties prenantes.

Malgré les acquis réalisés lors du premier round de dialogue social, “il y a encore de grands défis exigeant plus de résilience et d’audace dans les rounds qui restent, au premier rang desquels la mise en place de mécanismes pour accompagner l’institutionnalisation du dialogue social via l’élaboration d’une vision commune pour la mise en place de l’Observatoire national du dialogue social et de l’Académie de la formation dans le domaine du travail, de l’emploi et du climat social, en tant que mécanismes d’accompagnement pour l’institutionnalisation du dialogue social”, a-t-il ajouté.

Dans cette lignée, M. Akhannouch a fait observer que l’exécutif a procédé lors des derniers rounds au traitement d’une série de questions d’actualité qui ont été reportées avec les partenaires socio-économiques, conformément à l’échéancier arrêté par l’accord du 30 avril 2022, portant notamment sur la révision du régime de l’impôt sur le revenu, la réforme des régimes de retraite et le réexamen d’un ensemble de législations du travail.

Dans ce sillage, il a relevé que “le gouvernement a pour la première fois mené des concertations avec les partenaires socio-économiques via leur implication dans la phase d’élaboration du dialogue social”, ajoutant que l’exécutif a également tenu des réunions avec eux avant de présenter le projet de Loi de finances pour discuter de leur revendication et propositions et les insérer dans le PLF dans la mesure du possible.

Le chef du gouvernement a, dans ce sens, mis en exergue l’importance de ces échanges lors du second round de dialogue social, permettant ainsi d’introduire une série de mesures fiscales visant à alléger la charge fiscale des retraités et des salariés à revenu moyen, faisant savoir que dans le cadre d’une coordination constante avec les partenaires sociaux, le gouvernement s’est engagé “en toute responsabilité”, à entamer la mise en œuvre de la réforme du régime de retraites, à compter de l’année 2023.

Par ailleurs, il a indiqué qu’il a été convenu avec les partenaires socio-économiques de réviser une série de législations du travail, à travers un échéancier bien défini, portant sur la promulgation de la loi organique définissant les conditions et les modalités d’exercice du droit de grève et la révision des dispositions du Code du travail et des mesures légales pour les élections professionnelles, ainsi que l’adoption de la loi relative aux organisations syndicales, selon des dates précises qui seront fixées par les différents syndicats.

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