Politiques

Le gouvernement a œuvré à réhabiliter l’action syndicale et mettre en place un modèle innovant de dialogue social (M. Akhannouch)

Dpress

Le gouvernement a œuvré à réhabiliter l’action syndicale et les institutions syndicales et à mettre en place un modèle marocain innovant de dialogue social, en plus de jeter les bases d’une nouvelle méthodologie de concertation pour restaurer la confiance des citoyens dans les institutions, a souligné mardi le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch.

Répondant à une question à la Chambre des conseillers, lors de la séance mensuelle consacrée à la discussion des politiques publiques, axée sur le thème “le dialogue social, consécration de la notion de l’équité sociale et mécanisme pour la réalisation du développement économique”, M. Akhannouch a indiqué que le gouvernement a réussi la structuration et la mise en place d’un modèle moderne de dialogue social, soulignant l’implication positive et les efforts consentis par les syndicats et les organisations professionnelles du patronat à cet égard.

Il a ajouté que le gouvernement s’est efforcé de manière responsable à pallier les carences ayant caractérisé les précédentes expériences de dialogue social, notamment l’absence d’une cadence régulière et durable, le manque de clarté de la méthodologie suivie et les différents problèmes liés à la faible capacité à mettre en œuvre les engagements et les accords.

S’attardant sur le programme gouvernemental et les engagements qui en découlent, M. Akhannouch a fait savoir que la signature le 30 avril dernier de la charte nationale du dialogue social reflète la solidité des relations entre le gouvernement et tous ses partenaires sociaux et professionnels, et ce loin des approches de saisonnalité ou des calculs politiciens, et traduit ainsi la volonté de ce gouvernement d’engager une réforme profonde et sérieuse des différents dossiers prioritaires.

Les dispositions de cette charte, a-t-il poursuivi, constitue un “précédent national” ayant permis de donner corps au modèle marocain de dialogue social, et ce par la mise en place d’un cadre référentiel basé sur le concept de l’année sociale en tant qu’outil à même de permettre aux parties du dialogue de suivre l’état d’avancement de la mise en œuvre des accords conclus, ainsi que de promouvoir davantage la gouvernance du dialogue social.

Pour ce qui est de l’amélioration du pouvoir d’achat des salariés et des employés, le Chef du gouvernement a relevé qu’il a été procédé à la régularisation des promotions des employés pour les années 2020 et 2021 en raison des répercussions de la pandémie, ce qui a coûté au Trésor public environ 8 milliards de dirhams (MMDH). De même, il a été convenu notamment de porter le salaire minimum dans le secteur public à 3.500 dirhams, d’augmenter les allocations familiales et de supprimer les échelles inférieures, ce qui a nécessité la mobilisation d’une enveloppe financière d’environ 500 millions de dirhams (MDH).

Et afin de permettre aux retraités d’obtenir une pension de vieillesse qui préserve leur dignité, les conditions pour en bénéficier ont été ramenées de 3.240 à 1.320 jours de cotisation seulement, en plus permettre aux assurés ayant atteint l’âge de la retraite de récupérer leur part de cotisations dans le cas où ils n’auraient pas atteint ce plafond, a souligné M. Akhannouch, rappelant dans ce sens l’augmentation de 5% du montant des retraites dans le secteur privé.

Abordant le bilan de la mise en oeuvre des engagements relatifs aux dialogues sectoriels, notamment le secteur de l’éducation et de la formation, il a mis l’accent sur la mise en place d’un mécanisme de travail commun permettant de trouver des solutions réalistes aux dossiers en souffrance dans le système éducatif, tout en améliorant la qualité de l’école publique et en restaurant son attractivité et son accessibilité.

Ce dialogue social sectoriel a abouti à la signature d’un accord entre le ministère de tutelle et les cinq syndicats les plus représentatifs, prévoyant notamment la réhabilitation de la profession enseignante, en créant un statut unifié en vue de motiver l’ensemble du personnel du système éducatif, a-t-il fait remarquer.

S’agissant de l’état d’avancement du dialogue sectoriel entre le ministère de la Santé et de la Protection Sociale et ses partenaires sociaux, le Chef du gouvernement a indiqué qu’il a abouti à un accord sur un certain nombre de points, reposant sur la levée de l’injustice qui pesaient sur les médecins, pharmaciens et dentistes en modifiant leur rémunération, à commencer par l’activation de l’autorisation de l’indice 509 avec leur pleine indemnisation.

Et d’enchaîner qu’il a été convenu de permettre aux corps des infirmiers et des techniciens de santé de bénéficier de la promotion en grade et de l’augmentation de la valeur de l’indemnisation des risques professionnels au profit du personnel administratif et des techniciens de santé, et ce pour une enveloppe budgétaire de plus de 2 MMDH annuels.

Pour l’enseignement supérieur, M. Akhannouch a fait observer qu’un dialogue social sérieux et fructueux a été instauré entre le gouvernement d’une part et le Syndicat national de l’enseignement supérieur, en vue d’une mise en œuvre participative de la réforme structurelle du secteur.

Ainsi, ce dialogue social vise à remotiver les enseignants-chercheurs avec un nouveau statut qui consacre le mérite et la compétence, et œuvre à l’amélioration de leur situation financière en mobilisant une enveloppe financière d’environ 1,9 MMDH à partir de 2023 sur une période de trois ans, outre le renforcement des mécanismes de gouvernance au niveau des établissements d’enseignement supérieur, a-t-il précisé, outre l’activation du plan national d’accélération de la transformation du système d’enseignement supérieur, la recherche scientifique et l’innovation à l’horizon 2030.

Concernant l’amélioration des conditions professionnelles, des conditions de travail et de la liberté syndicale, M. Akhannouch a mis l’accent sur la révision d’un ensemble de dispositions législatives et organisationnelles, dans le but de répondre aux exigences d’harmonisation et de convergence nécessaires pour être en phase des transformations et évolutions du marché du travail national et international.

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