L’Université Privée de Fès abrite un débat sur la lutte contre le blanchiment d’argent
Dpress
L’Université Privée de Fès (UpF) a abrité, lundi, une conférence sous le thème la lutte contre le blanchiment d’argent, à l’initiative conjointe de l’Ordre des Experts Comptables de la Région Fès-Meknès et Oriental, et la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) de Fès-Meknès.
Les participants dont des universitaires, des industriels, des fiscalistes ainsi que des experts, ont passé en revue les divers moyens à même de renforcer la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, en soulignant l’importance de la sortie du Maroc de la liste grise du Groupe d’Action Financière (GAFI) et ses bienfaits sur l’économie nationale. La sortie du Royaume du Maroc de la liste grise, ont-ils estimé, constitue le début d’un processus qui doit être consolidé à travers de nombreuses actions ,dont la mobilisation de manière concertée et cohérente de tous les leviers d’action disponibles, la contribution au renforcement de l’efficacité collective du dispositif national, de la prévention à la répression, la poursuite de la mobilisation des professionnels comptables contre ce fléau ,et de la mise en place des recommandations du Ministère de l’Economie et des Finances issues des contrôles.
Les participants ont, aussi, souligné que le blanchiment des capitaux est un fléau mondial qui constitue de réelles menaces å la sécurité économique des Etats, à leur stabilité et nuit à l’intégrité de leur système financier tout en rappelant les efforts consentis à l’échelle internationale , depuis les années 90, pour lutter contre ce fléau , à travers la création du GAFI et l’émission des recommandations et exigences par rapport aux Etats, aux autorités de supervision et de contrôle, aux Cellules de Renseignements Financiers et aux Personnes Assujeties .
Et de rappeler Le GAFl a établi des normes internationales en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massives.
S’exprimant à cette occasion, le président de la CGEM de Fès-Meknès, Omar Tajmouati a fait savoir que le blanchiment d’argent constitue une véritable menace en ce sens qu’il représente un processus par « lequel des personnes malintentionnées tentent de dissimuler des fonds provenant d’activités criminelles, tel que le trafic de drogue, le Terrorisme ou autres ».
M. Tajmouati a estimé que les entreprises ont un rôle important à jouer dans la lutte contre le blanchiment d’argent et doivent être vigilantes et prendre toutes les mesures nécessaires pour détecter les transactions suspectes, identifier les clients à risque et mettre en place des procédures de contrôle interne efficaces.
De son coté, Mohammed Amouri, Président de l’Ordre des Experts Comptables de la Région Fès-Meknès et Oriental a indiqué que le blanchiment d’argent est un problème mondial qui affecte tous les secteurs, notant qu’en tant que les comptables ont « un rôle important a jouer pour empêcher les criminels de dissimuler leur argent sale dans des comptes bancaires et des investissements ».
« Notre Ordre a mis en place des règles et des réglementations strictes pour aider à prévenir le blanchiment d’argent « , a-t-il ajouté, tout en faisant part de l’étroite collaboration avec les organismes de réglementation pour que les normes soient respectées et que les sanctions soient appliquées aux contrevenants