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Conférence de l’ONU contre la corruption: Le G77 et la Chine soulignent l’importance du respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des États

Dpress

Le Groupe des 77 et la Chine ont souligné l’importance du respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des États, ainsi que du principe de non-ingérence dans leurs affaires intérieures, conformément à l’article 4 de la Convention des Nations Unies contre la corruption, a affirmé, lundi à Doha, l’Ambassadeur, Représentant permanent du Maroc auprès de l’Office des Nations Unies et des organisations internationales à Vienne, Azzeddine Farhane.

“Le Groupe, qui demeure convaincu de l’importance de l’action multilatérale, souligne que la corruption reste l’un des principaux défis auxquels font face la sécurité, la stabilité, l’État de droit ainsi que le développement socio-économique durable des sociétés”, a indiqué le diplomate marocain, qui s’exprimait au nom du Groupe à l’occasion de la 11e session de la Conférence des États parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption.

Il a insisté sur la nécessité de prendre des mesures plus efficaces et efficientes pour prévenir et lutter contre la corruption à travers la mise en œuvre intégrale de la Convention, appelant l’ensemble des États parties à éviter les mesures unilatérales et les sanctions susceptibles d’affaiblir la coopération internationale et d’entraver les efforts de prévention et de lutte contre la corruption.

Le Groupe, qui compte plus de 140 États membres des Nations Unies, a également mis l’accent sur l’importance de l’adoption de politiques et de pratiques efficaces en matière de prévention de la corruption, exprimant “son profond regret face à la persistance des obstacles et des défis liés au recouvrement des avoirs”.

Il a, dans ce contexte, souligné la nécessité de restituer les avoirs recouvrés sans conditions et dans le plein respect des droits souverains des États.

Les États parties ont été appelés à renforcer la coopération internationale afin de faciliter le retour des personnes recherchées pour des faits de corruption, conformément aux législations nationales et au droit international, et à les priver, le cas échéant, de refuges sûrs.

M. Farhane a également souligné l’importance d’une mise en œuvre efficace du mécanisme d’examen de l’application de la Convention, exprimant l’espoir que la deuxième phase de ce mécanisme marque une étape déterminante vers une application complète et intégrale de la Convention, tout en préservant ses principes directeurs, notamment son caractère intergouvernemental.

Il a, à cet égard, relevé que le mécanisme d’examen indépendant, y compris sa deuxième phase, requiert un financement durable afin d’assurer son fonctionnement efficace, continu et impartial, plaidant pour son financement à partir du budget ordinaire des Nations Unies, conformément aux mandats établis.

Après avoir mis en exergue le rôle du Bureau des Nations Unies contre la drogue et le crime dans la fourniture d’une assistance technique aux niveaux national, régional et international, le Groupe a appelé à un financement suffisant et pérenne des programmes et projets visant le renforcement des capacités, l’assistance technique, l’appui matériel et le transfert de technologies au profit des pays en développement.

Le Groupe a, par ailleurs, attiré l’attention sur les liens étroits entre la corruption et d’autres formes de criminalité, notant que les réseaux criminels transnationaux organisés recourent souvent à des pratiques corruptives pour faciliter leurs activités, appelant ainsi à intensifier les efforts de lutte contre les flux financiers illicites, conformément à la Convention des Nations Unies contre la corruption.

Dans ce contexte, le diplomate marocain a réaffirmé l’engagement du G77 et de la Chine en faveur du renforcement de la coopération internationale, de nature à favoriser la mobilisation effective des ressources, l’éradication de la pauvreté, le développement durable et la pleine jouissance des droits humains, rappelant que la mise en œuvre de la Convention contribue directement à la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

Aux côtés de M. Farhane, le Maroc prend part à cette conférence, qui se poursuit jusqu’au 19 décembre courant, avec une délégation conduite par le président de l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC), Mohamed Benalilou, et comprenant l’ambassadeur du Royaume au Qatar, Mohamed Setri, l’Inspecteur général des finances au ministère de l’Économie et des Finances, Mohamed Manchoud, ainsi que des représentants de plusieurs institutions et instances nationales.

À noter que la Conférence des États parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption constitue le plus grand forum international dédié à la promotion de l’intégrité, de la transparence et à la lutte contre la corruption.

Organisée tous les deux ans, elle réunit les 192 États parties à la Convention, ainsi que plus de 2.500 participants issus des gouvernements, des organisations régionales et internationales, du secteur privé et de la société civile.

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