Roadshow “Morocco Now” : Conférence à Stuttgart pour promouvoir les atouts compétitifs du Maroc

Dpress

Plusieurs institutionnels et opérateurs économiques, allemands et marocains, ont pris part, jeudi soir à Stuttgart, dans le Bade-Wurtemberg (sud-ouest), à la conférence organisée dans le cadre de l’étape Allemagne du Roadshow “Morocco Now”, destinée à promouvoir les atouts compétitifs du Maroc, son offre industrielle et les perspectives d’investissement que le Royaume propose dans plusieurs secteurs stratégiques.

Placée sous le thème “Maroc-Allemagne, une alliance stratégique pour l’innovation industrielle”, cette conférence a été rehaussée par la participation du ministre délégué chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des politiques publiques, Karim Zidane, de l’ambassadeur du Maroc en Allemagne, Zohour Alaoui, ainsi que du directeur au ministère de l’Économie du Land de Bade-Wurtemberg, Michael Kleiner.

Ont également pris part à cette conférence le directeur général de l’AMDIE, Ali Seddiki, et le directeur général de la CDG, Khalid Safir, ainsi que les organisations partenaires du Maroc comme la Chambre allemande de commerce (AHK), l’Association fédérale des PME (BVMW) et le groupe Bosch.

Intervenant à cette occasion, l’ambassadeur du Maroc à Berlin a particulièrement souligné la richesse et la profondeur des relations historiques maroco-allemandes, précisant que, bien que le Maroc et l’Allemagne célèbreront en 2026 le 70e anniversaire de l’établissement de leurs relations bilatérales, les liens entre les deux pays remontent bien plus loin dans l’histoire.

Elle a rappelé, dans ce cadre, l’installation à Safi en 1506 des premières familles allemandes, l’ouverture en 1872, par le premier chancelier allemand Otto von Bismarck, d’une légation à Tanger et de consulats dans les principaux ports du Royaume, ainsi que l’envoi d’un représentant diplomatique et la signature en 1890 à Fès du traité commercial germano-marocain.

L’Allemagne percevait déjà l’importance stratégique de Tanger et considérait le Maroc comme un marché important pour son industrie, a souligné la diplomate, précisant que “l’histoire révèle notre intérêt commun à forger des alliances”.

“L’histoire nous enseigne que le Maroc s’est toujours intéressé à l’innovation industrielle”, a-t-elle poursuivi, citant, à titre d’exemple, l’acquisition en 1892 par le Sultan Moulay Hassan Ier du premier modèle Mercedes exporté en dehors de l’Europe. Ce modèle est actuellement exposé au musée de la marque allemande à Stuttgart.

La diplomate a également mis l’accent sur la dynamique qu’ont connue les relations entre les deux pays depuis la signature en 2022 de la déclaration conjointe ayant scellé le partenariat stratégique maroco-allemand, un partenariat qui s’est renforcé aussi bien sur le plan politique qu’économique.

Mme Alaoui a appelé, dans ce cadre, les acteurs économiques allemands et marocains à être encore plus ambitieux pour profiter de l’excellence des relations entre les deux pays et de la convergence de leurs intérêts, qui appelle à une alliance entre le Maroc et l’Allemagne, particulièrement dans les secteurs des services et de l’innovation industrielle.

Pour sa part, M. Zidane a indiqué que le Maroc, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, s’affirme, grâce à sa stabilité, ses réformes structurelles, sa compétitivité et sa position géographique unique, comme un partenaire stratégique des pays du Nord, un pont entre les continents, un catalyseur de la coopération multilatérale et un acteur engagé du développement commun.

Le Royaume est désormais un pays profondément transformé, connecté, ambitieux, structuré et doté d’infrastructures de classe mondiale. Il est devenu une plateforme industrielle compétitive intégrée dans les chaînes de valeur mondiales, a souligné M. Zidane, précisant que “l’Allemagne occupe une place particulière dans cette dynamique”.

Le Maroc et l’Allemagne sont deux pays qui se complètent, a-t-il affirmé, rappelant que l’Allemagne dispose d’une force technologique, d’un tissu d’entreprises d’ingénierie important et d’une capacité d’innovation reconnue mondialement, alors que le Maroc offre un accès à plusieurs marchés étrangers, une main-d’œuvre qualifiée et compétitive, une énergie verte abondante, des zones industrielles performantes et un environnement commercial stable.

“L’histoire entre nos deux pays est solide. L’avenir peut être encore plus fort”, a-t-il dit, ajoutant que le Maroc propose aux entreprises, notamment les PME et les start-up, ainsi qu’aux régions allemandes, “un partenariat gagnant-gagnant basé sur la création de valeur commune, l’innovation partagée et le respect mutuel”.

De son côté, M. Kleiner a salué la dynamique de développement du Maroc, pays qui “offre aux entreprises du Land de Bade-Wurtemberg un environnement attractif pour les investissements, le commerce et la coopération”.

Il a souligné que sa région, l’une des plus riches et des plus industrialisées d’Allemagne, est très intéressée par une coopération forte et diversifiée avec le Maroc dans le domaine de l’énergie, mais aussi dans ceux de la technologie et de l’innovation.

Le directeur général de l’AMDIE a présenté, à cette occasion, les atouts compétitifs du Maroc dans plusieurs secteurs stratégiques comme l’automobile, l’aéronautique et le tourisme, précisant que le Royaume offre une plateforme de classe mondiale pour l’investissement et le commerce durables.

Il a notamment cité parmi les atouts du Maroc un environnement stable, des infrastructures et des écosystèmes modernes, un accès à un marché de 2,5 milliards de consommateurs grâce aux multiples accords de libre-échange signés par le Royaume, ainsi qu’un capital humain jeune et motivé.

M. Seddiki, qui a également mis en avant les atouts du Maroc dans le domaine de la transition énergétique, a précisé que les investissements germaniques dans le Royaume ont progressé de 50% entre 2023 et 2024, ce qui place l’Allemagne en 2e position en matière d’IDE au Maroc, agissant ainsi en tant que partenaire clé du Royaume, en particulier dans les secteurs industriels et technologiques.

De son côté, M. Safir a axé son intervention sur le rôle de la CDG, notamment dans le développement des zones industrielles intégrées au Maroc, qui en compte actuellement 16, abritant plusieurs industries comme l’automobile et l’aéronautique et offrant un cadre approprié pour les investisseurs marocains et étrangers.

Le Maroc ne recherche pas uniquement des investisseurs, mais des écosystèmes intégrés et durables, a tenu à préciser M. Safir, ajoutant que l’excellence allemande en matière d’ingénierie et les banques européennes de développement trouveront en la CDG “un partenaire stable à long terme, capable de débloquer des projets industriels à fort impact”.

Le Maroc et l’Allemagne sont capables de façonner ensemble les écosystèmes industriels de nouvelle génération, fondés sur la durabilité, la technologie et la prospérité partagée, a-t-il noté.

La conférence “Morocco Now” de Stuttgart a également été marquée par les témoignages des partenaires allemands du Maroc, la AHK, la BVMW et le groupe Bosch, qui ont mis l’accent sur la profondeur et la dynamique des liens de coopération économique unissant le Maroc et l’Allemagne.

Stuttgart est la dernière étape du Roadshow “Morocco Now”, qui a auparavant fait escale dans la capitale Berlin et à Munich, où la délégation marocaine a mis en avant, auprès des décideurs institutionnels et économiques allemands, des secteurs stratégiques comme l’automobile, la mobilité électrique, l’électronique et l’énergie, lesquels offrent d’importantes synergies entre les deux pays et un fort potentiel de coopération bilatérale.