Ouverture à Oujda du 5e Salon maghrébin du livre “Lettres du Maghreb”

Dpress
La 5ème édition du Salon maghrébin du livre “Lettres du Maghreb”, organisée par l’Agence de Développement de l’Oriental, en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, s’est ouverte, mardi soir à Oujda, sous le thème “Habiter, écrire le monde”.
La cérémonie d’ouverture de cet événement culturel, organisé sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, en partenariat avec la Wilaya de la région de l’Oriental, le Conseil de la région, l’Université Mohammed Premier et d’autres institution publiques, s’est déroulée en présence du wali de la région de l’Oriental, gouverneur de la préfecture d’Oujda-Angad, Khatib El Hebil, d’élus, de responsables et de personnalités de divers horizons.
Intervenant à cette occasion, le wali a souligné que ce Salon, depuis sa première édition, s’est imposé comme un rendez-vous culturel incontournable, créant un espace fécond de dialogue et de réflexion entre écrivains, penseurs et chercheurs, notant qu’au sein de cet espace les chemins intellectuels se croisent et les expériences humaines interagissent, pour enrichir le débat sur les questions de mémoire, d’identité et de perspectives de coexistence.
Mettant en avant le rôle central joué par la culture dans le soutien de l’économie locale et le renforcement du rayonnement culturel des territoires, il a relevé que la région de l’Oriental, grâce à sa diversité culturelle et son patrimoine artistique, a démontré sa capacité à transformer la culture en un espace d’interaction et d’ouverture, et en un outil efficace pour enclencher une dynamique intégrée.
- El Hebil a également fait remarquer que dans un contexte de profondes mutations, la culture n’est plus un élément secondaire, mais s’impose comme un véritable moteur de développement économique et social, ainsi qu’un vaste champ de création d’emplois, notamment pour les jeunes, soulignant, à cet égard, le rôle de la littérature et de l’écriture dans l’accompagnement de ces transformations à l’ère de la révolution numérique et de l’intelligence artificielle, et leur mise au service des valeurs humaines et de la préservation de la mémoire collective.
Pour sa part, le président du Salon, Mohamed Mbarki, a mis l’accent sur l’importance du thème de cette édition, qui exprime l’appartenance à un espace mondial plus vaste et reflète la volonté de penser au-delà de “nos frontières géographiques et culturelles” et l’appel à l’ouverture et au rejet de l’isolement, ajoutant qu’il invite aussi à repenser les modèles de développement et les questions de nature et de justice sociale, qui sont “au cœur de nos choix”.
“Quand on parle de l’avenir, il faut aussi parler de la jeunesse, qui était un thème central du premier Salon du Livre Maghrébin”, a-t-il fait savoir, considérant que la jeunesse d’aujourd’hui fait face à des défis importants, mais qu’elle possède en même temps une énergie formidable et une grande capacité d’innovation et de créativité.
- Mbarki a, par ailleurs, affirmé que l’écriture revêt une importance particulière, car les penseurs, les artistes et les poètes offrent une perspective différente qui aide à transcender l’instant présent et s’ouvrir sur de nouveaux horizons, soulignant qu’ils “révèlent des blessures cachées, remettent les mots à leur juste place et nous rappellent que l’imagination est un outil de créativité, un phare de résistance et un moyen de reconstruction”.
De son côté, le vice-président du Conseil régional de l’Oriental, Alae Barkaoui, a réitéré l’engagement constant du Conseil en faveur de toutes les initiatives contribuant au développement dans sa dimension globale, y compris le développement culturel, considéré comme un levier essentiel pour bâtir une société ouverte et générer un impact positif sur l’environnement local.
Il a ajouté que ce dynamisme culturel est devenu tangible dans la région, à travers des événements majeurs, qui reflètent tous la vitalité culturelle et artistique d’Oujda et de la région de l’Oriental.
La cérémonie d’ouverture, qui s’est déroulée dans une ambiance festive célébrant le livre et le mot, a été marquée notamment par des performances artistiques de haute facture, suivies de lectures poétiques.
Cette édition, qui se poursuivra jusqu’au 12 octobre, connaît la participation d’une pléiade d’écrivains, de chercheurs, de romanciers, de philosophes, d’artistes et de poètes du Maroc, mais également de pays africains, arabes, européens, ainsi que des États-Unis et du Canada.
Le Salon, qui s’étend sur 4.000 mètres carrés, propose un espace réservé aux maisons d’édition pour la présentation et la commercialisation des livres, un espace institutionnel pour la publication des établissements publics, des espaces dédiés aux jeunes et aux enfants, ainsi qu’un café littéraire permettant aux auteurs de présenter et de signer leurs dernières œuvres.
Aussi, trois salles accueilleront une trentaine de tables rondes, tandis que les stands des exposants seront animés par des débats intellectuels et des rencontres littéraires, témoignant de la pluralité des voix et la richesse des identités et des références culturelles.
Le Salon offre également un programme parallèle incluant des ateliers interactifs destinés aux jeunes et aux enfants, des rencontres artistiques, et des activités organisées au sein d’institutions universitaires, du lycée Omar Ibn Abdelaziz et de l’établissement pénitentiaire local d’Oujda, affirmant ainsi que la culture est un droit universel et un pont vers un horizon plus large.