Projets routiers: une moyenne annuelle d’environ 18 milliards de dirhams d’investissements
Dpress
Le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a affirmé mercredi à Rabat, que le ministère œuvre pour développer des programmes et des projets routiers importants, précisant que la moyenne annuelle des investissements dans ce secteur atteint environ 18 milliards de dirhams.
S’exprimant à l’ouverture d’un colloque national, placé sous le thème “Exploitation et Sécurité des Routes en zones de montagne”, M. Baraka a indiqué que les programmes d’exploitation et de sécurité routière sont au centre des préoccupations du ministère avec un budget annuel spécial, dont la moyenne s’élève à plus d’un milliard de dirhams durant les cinq dernières années.
Et de rappeler, lors de ce colloque organisé par le ministère, en partenariat avec l’Association marocaine permanente des congrès de la route (AMPCR), que le grand intérêt porté aux zones montagneuses à travers, notamment la conception et mise en œuvre, de routes adaptées qui prennent en compte la topographie montagneuse et ses dangers, ainsi que les besoins des citoyens dans le but de garantir une circulation continue et la sécurité des usagers.
Pour maintenir la circulation routière, M. Baraka a affirmé que le ministère intervient, dans le cadre de ses prérogatives, à travers un système humain et logistique performant et expérimenté, mettant en avant, dans ce sens, les interventions soutenues des équipes d’exploitation routière dans les zones montagneuses en hiver, proies aux chutes de neige, et les zones désertiques en été, sujettes à l’empiètement des dunes de sable sur les routes.
Le ministère de l’Equipement et de l’Eau veille à garantir l’efficacité des équipes spécialisées dans la réouverture des routes pour la circulation, œuvrant pour la maintenance et le renouveau des mécanismes d’intervention dans toutes ses catégories, a-t-il fait savoir, rappelant que son département dispose de plus de 900 engins de chantier et de camions, dont 111 sont dédiés au déneigement.
De son côté, le ministre du Transport et de la Logistique, Mohammed Abdeljalil, a affirmé que le Maroc a adopté une stratégie nationale pour la sécurité routière 2017-2026, avec un volet dédié à la sécurisation des infrastructures routières, réalisant d’importants acquis à différents niveaux.
Néanmoins, il demeure difficile de prévoir la fréquence et la gravité des accidents de la route, a-t-il noté, soulignant l’importance d’une réflexion profonde quant aux mécanismes innovants basés sur une évaluation objective de toutes les mesures prises.
Compte tenu de la conjoncture actuelle, marquée par une augmentation exponentielle des accidents de la route dans lesquels sont impliqués les deux et trois roues, il est impératif d’investir dans une infrastructure sécurisée à même de garantir la protection nécessaire à toutes les catégories de conducteurs, a ajouté M. Abdeljalil.
Ainsi, le principe de la sécurité routière doit être une priorité, a-t-il insisté, rappelant que l’espace routier est un “espace partagé qui doit garantir le droit de se déplacer en toute sécurité pour toutes les catégories d’usagers de la route, ce qui peut être réalisé grâce à une infrastructure routière sécurisée”.
Il a considéré que le débat public concernant la sécurité routière “a négligé ces dernières années l’importance cruciale de fournir une infrastructure routière sécurisée et son rôle dans l’amélioration du niveau de sécurité routière, ce qui doit être rectifié de toute urgence dans la prochaine phase de gestion stratégique de la sécurité routière au Royaume”.
Le responsable gouvernemental a insisté sur le fait que le chantier de la sécurité routière nécessite d’œuvrer sur un ensemble de projets importants à même de garantir les conditions de réussite, tels que la formation des ressources humaines dans les différents domaines liés aux projets d’infrastructure, la fourniture de guides techniques et de normes de référence pour l’aménagement et la maintenance des infrastructures intégrant la dimension de la sécurité routière, ainsi que l’adoption d’un système spécifique de notation et de classification du réseau routier selon le niveau de sécurité.
Ces conditions concernent également la recherche de mécanismes innovants pour fournir les financements nécessaires et indispensables à la réalisation des projets, outre l’accompagnement des partenaires, en particulier les collectivités territoriales, à travers le renforcement des capacités et la réalisation de projets en partenariat, a-t-il poursuivi.
M. Abdeljalil a conclu que cette conférence revêt une importance capitale, car elle examine les différents aspects techniques et scientifiques liés à la sécurité routière sur les routes de montagne, se penche sur les problématiques et les dysfonctionnements du système de sécurité routière sur ces routes, et veille à trouver des solutions pratiques susceptibles d’améliorer leur niveau de sécurité.
Ce séminaire de deux jours a pour vocation de faire le point sur l’état de l’art de l’intégration de la sécurité routière au niveau de la conception, de réalisation et d’exploitation, tout en explorant les défis et les opportunités liés à la création d’infrastructures plus sûres et indulgentes.
Les panels programmés dans le cadre de ce séminaire, porteront notamment, sur la conception et équipement de routes indulgentes, l’exploitation routière et la réalisation des grands chantiers en zones de montagne.
Le séminaire constituera une plateforme d’échange entre les experts internationaux et les acteurs marocains dans le domaine des routes, du transport et de la sécurité routière, pour débattre autour des différentes alternatives qui permettront de développer des infrastructures routières plus performantes et plus sécurisées.